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Bonjour Michel, la première question que je te poserais, est : Peux-tu pour les jeunes générations d’athlètes, te présenter brièvement et nous rappeler ton prestigieux palmarès ?
Je suis né à SEPMERIES, près du Quesnoy, le 31 décembre 1931. Je vais donc avoir 82 ans. Mon père était maréchal-ferrant et ma mère tenait une quincaillerie. Au début de la seconde guerre mondiale, mon père fut tué sur le front et ma mère m’éleva alors seule. J’ai commencé à travailler comme manœuvre à la société Escaut et Meuse d’Anzin à l’âge de 16 ans et c’est en 1948, alors que j’étais en apprentissage pour obtenir le CAP d’ajusteur, que j’ai découvert la course à pied, en participant aux challenges de cross inter-entreprises. J’ai remporté mon premier succès important en devenant en 1950, champion de France junior de cross. De retour de mon service militaire, passé à Haguenau, je repris l’entraînement pour perdre l’embonpoint que j’avais accumulé à l’armée et en 1954, je suis devenu champion des Flandres du 1500m devant Objoie mais celui-ci prit sa revanche aux championnats de France. C’est en 1955 après avoir remporté le titre de champion de France du 1500m, que j’ai intégré l’équipe de France.
Mon palmarès dès lors est le suivant :
Records
A près de 82 ans, comment te sens-tu ?
Très bien, tant que la santé va, tout va bien. Certes, comme tout le monde, j’ai de l’arthrose, mais c’est pas mortel !!!!
Toi qui a connu l’athlétisme dans les années 50 et 60, que penses-tu de l’athlétisme d’aujourd’hui ?
La première différence importante est qu’à mon époque, nous étions amateurs alors qu’aujourd’hui, les meilleurs peuvent bien vivre de leur passion. La professionnalisation a été une bonne chose. Songez qu’à mon époque, je travaillais en 2x8 à l’usine et c’est seulement après avoir durement bossé à l’usine, que je pouvais m’entraîner, 8 à 10 fois par semaine. Il fallait avoir du courage, mais à l’époque, nous n’en manquions pas !!!! Ce n’est pas comme aujourd’hui où les jeunes, évoluant dans une société de consommation où ils peuvent s’épanouir sans faire de sport, ont parfois du mal à se concentrer sur un objectif sportif. Cette génération zapping est la deuxième différence importante.
As-tu regardé les championnats du monde de Moscou ?
Bien naturellement, mais je suis resté un peu sur ma faim. J’espérais un meilleur comportement général, surtout de notre demi-fond. Je ne suis d’ailleurs pas le seul, puisque Jean POCZOBUT, l’ancien président de la FFA, avec qui je suis resté en contact, m’a écrit une lettre de Moscou, où lui aussi, avoue être resté sur sa faim.
A tes yeux de spécialiste, quel est aujourd’hui notre meilleur atout régional dans le demi-fond ?
Sans conteste, le plus doué de tous les athlètes régionaux en demi-fond est Simon DENISSEL. Ce gamin a l’étoffe d’un champion !!!! Il a un gros potentiel et le culot : quand à ses deux qualités, il joindra l’expérience de la course, il peut devenir un grand champion. Il faudra surtout qu’il garde la tête froide et ne prend pas le melon !!!
Le Comité du Nord a décidé de t’octroyer l’organisation des championnats départementaux de cross en janvier 2014, seras-tu prêt à nous accueillir dignement ?
Tout d’abord, je tiens à te remercier pour cette bonne nouvelle. Je serais fin prêt, ne crains rien !!! Le parcours est rôdé, c’est celui de notre cross habituel. Il y a du parking et les installations ad hoc, que ce soient les vestiaires ou les locaux pour accueillir le secrétariat etc… Ce sera une grande fête du cross !!!!
Si tu avais un message à passer aux jeunes générations, quel serait-il ?
Je leur dirais que l’athlétisme est un sport formidable qui permet à tout le monde, grands ou petits, maigres ou gros, intellos ou manuels de s’épanouir tout en se faisant plaisir.23/11 | > | ||
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