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Aujourd’hui, c’est un
personnage incontournable du demi-fond que nous croisons…Bernard
Décatoire et sa famille sont aussi des acteurs incontestables de l’athlétisme
nordiste…
Bernard, le nom de la famille Décatoire est associé aux
Foulées Halluinoises. Raconte-nous l’aventure de cette course qui a mobilisé ta
famille depuis des décennies, le second week-end d’octobre…
Pour raconter cette
histoire, les choses sont assez simples. En 1974, j’ai participé en tant
qu’athlète à la célèbre course hors-stade Sedan-Charleville, l’une des plus
vieilles de France. J’avais préparé cette épreuve avec sérieux et je me suis
rendu avec mon papa à cette course qu’on ne connaissait pas trop. Nous furent
envahis d’une grande stupeur lorsque nous avons vu une foule immense de
spectateurs tout le long du parcours, un peu comme les étapes de montagne du
Tour de France. Mon père trouva cette idée formidable, à l’époque peu répandue,
d’aller vers le public, plutôt que de tenter de le faire venir au stade et d’apporter
aux gens, le spectacle à leur porte. Il fallait certes un attrait particulier
pour donner de l’ampleur à l’épreuve. Mon père qui était représentant de
commerce, avait des connaissances notamment chez Stella Artois, la célèbre
bière belge, du côté de Louvain, ville d’Emile Puttemans, à l’époque recordman
du monde du 5000m… Voilà comment Emile est arrivé chez nous par le biais de son
club, le Daring de Louvain, pour participer à la première édition des Foulées
Halluinoises. La sauce a tout de suite bien pris et le public dès la première
édition, a répondu présent de très forte manière, les rues d’Halluin étaient
noires de monde…
L’épreuve a-t-elle évolué au fil de son histoire ? Pourquoi avoir toujours voulu garder ce parcours
en huit qui l’a rendue aussi réputée ?
Au
départ, nous avions une épreuve sur cinq tours de circuit avec une distance
globale d’environ 9,500 km avec un spectacle garanti sur un tracé en huit en
centre ville, permettant au public de voir à maintes reprises les athlètes et
le déroulement de la course. Les choses durent évoluer par la suite du fait
d’une obligation de vouloir faire un « 10 km » officiel et classant
avec un cahier des charges très précis, nous obligeant à ne pas dépasser trois
tours de circuit. Si au départ nous avions énormément de participants, les
choses évoluèrent à notre désavantage avec l’arrivée de nombreuses épreuves
concurrentes les années qui suivirent. Il suffit de voir le calendrier des
courses hors-stade actuellement pour comprendre que nous devrions entre
guillemets partager le gâteau et nous battre chaque année depuis maintenant
trente- neuf ans pour mettre en place cette épreuve mythique de la LNPCA.
Quel avenir vois-tu aux Foulées Halluinoises ?
Nous avons toujours voulu
garder notre identité initiale, est-ce un bien ou un mal ? Aujourd’hui,
nos fidèles partenaires nous font toujours confiance et c’est tant mieux. Sans
eux, nous n’existerions plus. Nous avons notre particularité, nous ne pouvons
ouvrir beaucoup plus, par manque de place, à des courses « au
nombre ». Ce n’est pas à ce jour, notre politique, nous essayons de
toujours garder la qualité avec des athlètes de haut-niveau, tout en ouvrant à
Monsieur tout le monde et aux enfants. Il faut quand même constater que notre
budget qui est le nerf de la guerre, n’augmente pas depuis un certain nombre
d’années. Par contre, pour bien organiser, tout augmente, l’hébergement, la
restauration des athlètes, le prix des récompenses en nature pour tous,
tee-shirts, coupes, médailles, etc…Donc pour s’en sortir, il faut gratter un
peu sur le plateau et cela pénalise un peu l’épreuve. L’avenir des Foulées,
j’espère pouvoir assurer jusqu’au quarantième anniversaire, après…
A part les Foulées, qu’est-ce qui occupe ta vie de jeune
retraité ?
Nous avons aussi le Meeting national fin juin qui me
prend beaucoup de temps, mais comme pour les Foulées, il y a une équipe et un
comité au club qui est formidable et présente. De plus, nous voyons arriver des
jeunes pour organiser et c’est un très bon signe ! Puis, entre temps, plus
près de mon épouse maintenant également à la retraite et qui m’a toujours
soutenu avec ferveur, j’apprends à jouer de la guitare, comme quoi, il n’est
jamais trop tard….pour lui donner un jour peut-être, la mélodie du
bonheur !...
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