Lancer un nouveau cross dans la métropole lilloise est un nouveau défi. Qu’est-ce qui vous a motivés à le faire ?

 DL : je suis un grand fan du cross, émerveillé que je fus dans ma jeunesse des prouesses dans la boue des Bernard, Tijou, Rault (déjà !), Levisse, Villain et en région par les Debrouwer, Renties, Masselot, Lemire,... Ces champions m'ont donné le goût de cette discipline et même si elle n'est pas des plus faciles, j'ai adoré courir dans les labours en Belgique (ah les gaillards qu'on rencontrait là-bas!), à Rollencourt, au Parc de l'Yser, .... Quand jeune cadet on se retrouve de surcroît au SAEC avec les Delrieu, Wibaut, Florin,...  sous la direction d'Hubert Dufernez (SAEC) on ne peut être qu'un militant et ardent défenseur du cross.
Aussi après les disparitions des cross de Tourcoing, de l'Ercan à Erquinghem, et plus récemment de Wambrechies nous nous sommes dit au VAFA que nous devions prendre le relais et ne pas laisser la métropole orpheline de cette belle et noble discipline de l'athlétisme ! Inutile de préciser que l'adhésion a été immédiate au sein du club.

DR :Didier  a exprimé avec passion son amour pour le cross et je ne peux qu'appuyer ses mots, ses émotions. Pour moi, le cross est né le 26 mars 1978 dans la banlieue de Glasgow où 9 français généreux dans la boue et le froid écossais dominaient les meilleures nations mondiales. Ce jour là, la France devenait championne du monde par équipe de cross country. C'était le jour de mon dixième anniversaire, et pour fêter le titre avec les copains devinez ce qu'on a fait !!? on a "refait le match" !!! enfin la course... enfilés nos chaussures pour partir patauger dans la boue sur les chemins  : une passion était née qui ne m'a plus jamais quitté. Aujourd'hui le cross est sans aucun doute moins populaire et notre responsabilité de dirigeants est d’œuvrer pour que la plus  belle épreuve de l'athlétisme retrouve ses lettres de noblesse... celle d'une discipline  à la base de la détection et de la formation de nos meilleurs champions. Le VAFA club formateur par excellence se devait de d'organiser son cross.

 N’était-ce pas le meilleur moyen de sceller l’union de deux clubs qui ont décidé d’unir leurs forces vives ?  

DL : Le VAFA est encore jeune, il n'a pas encore fêté son premier anniversaire officiel. Alors bien sûr les compétitions nées dans chacun de nos clubs restent encore pilotées principalement par les différentes équipes. Elles vont progressivement bénéficier des apports respectifs des 2 clubs pour grandir et aller plus loin. Ce Cross est donc l'occasion de mettre sur pied la première compétition du VAFA.  Et dans cette organisation on ne parle pas de Fretin ni de Villeneuve d'Ascq, on parle VAFA ! Ce premier opus devrait démontrer si besoin que nous avons déjà réussi notre mariage et que le voyage de noces se passe plutôt très bien. Alors oui, le VAFA est déjà devenu une réalité de terrain et on ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Mais ne brûlons pas les étapes et réussissons déjà le premier Cross VAFA !

DR : Moins d'un an après la naissance de l'entente entre l'ACVA et le JAF, nous nous lançons dans une nouvelle compétition qui pour la première fois unit nos forces vives dans une même organisation.  Les synergies entre l'ACVA et le JAF sont parfaites et chacun des clubs à travers ses hommes apporte ses compétences, son enthousiasme pour permettre la réussite du Cross VAFA.

Mais le ciment de l''union entre nos deux clubs, plus que sur une organisation commune,  repose sur le partage par nos dirigeants, nos entraîneurs de valeurs fortes comme  la formation, et pour nos athlètes du plaisir de se retrouver et de performer individuellement et collectivement.

       Quels sont vos objectifs à court, moyen et long terme pour le cross du VAFA ?

DL : pour cette 1ère édition, nous souhaitons une compétition au service de tous les athlètes. C'est pour cela que nous avons repris le programme de Wambrechies qui permet à tous les athlètes de 7 à 97 ans de s'exprimer. J'en profite pour remercier le club de Wambrechies qui a accepté que nous reprenions le titre "Bravo le Cross", course qui s'adresse aux éveils athlé et également pour son aide et son appui.
A moyen terme, nous visons le label national pour offrir à la Métropole le grand Cross qu'il mérite. A plus long terme, soutenus par nos coachs Olivier Rock et Gérard Cambreling, on aimerait passer d'une compétition cross, à un événement Cross. Cela pourrait être un week-end complet pour et autour du cross avec des compétitions pour les scolaires, universitaires, familles, avec  des colloques sur la discipline, des expositions, et bien sûr une participation internationale mais sans entrer dans le jeu des primes et de l'argent, mais toujours au service du plus grand nombre. 

 DR :A court terme, il s'agit simplement et humblement de réussir cette première édition... que chacun apprécie le parcours et l'organisation mise en place.

A moyen et long terme, nous voulons faire du Cross VAFA une référence régionale voire nationale. Offrir aux passionnés de la métropole une organisation où chacun trouvera plaisir à courir qu'il soit débutant ou crossman confirmé. Rendre accessible le plaisir du cross au plus grand nombre. Voila mon ambition.

Après les Foulées Fretinoises, la Pévèle Trail et les Masters de hauteur, le JAF a vraiment soif d’organiser des évènements. Pourquoi ?

 DL : le JAF a c'est vrai cette culture et cette soif d'organiser des évènements ce qui existait moins à l'ACVA. Et le VAFA est très heureux de bénéficier de ce moteur ! Il n'a pas fallu attendre longtemps d'ailleurs pour transmettre le virus. La VAFA a déjà pris en main en partie le Staditrail aux côtés de la Ligue, et réfléchit à une épreuve sur route et pourquoi pas un grand championnat de Marche. Et là encore un Fretinois à l'initiative de cette idée en la personne de Jean Michel Claisse !