|
||||
Aujourd’hui, nous
accueillons Didier Lieven, speaker de l’équipe régionale d’animation, licencié
au VAFA. Il nous apporte son éclairage sur l’animation des compétitions…mais
vous donnera peut-être aussi l’envie de vous lancer dans le grand bain avec le
micro !
Didier, tu es le plus « gradé » des speakers nordistes, depuis quand remonte tes débuts dans l’animation ?
Le plus
gradé, dans les textes, car effectivement avec Jean Paul Magniez mon ami
arrageois, nous avons réussi en mars 2014, l'examen de niveau 3 de la
spécialité animateur-commentateur. Cela correspond au niveau fédéral. Nous
faisions partie de la première promotion et la partie théorique n'était pas
gagnée d'avance je l'assure.
Sinon mon activité professionnelle m'a souvent amené à prendre la parole en
public. Aussi c'est tout naturellement que j'ai pris le micro lorsque je
m'occupais de de la section jeunes à Marquette, et notamment lorsque
j'organisais des compétitions en salle. Avec un micro, une sono, les consignes
passaient plus facilement, les jeunes étaient attentifs, les compétitions se
déroulaient bien mieux et ne s'éternisaient pas. Et pour la remise des
récompenses, une petite touche d'animation ça change tout. Bien souvent les
gamins recevaient leurs premières médailles, leurs premières coupes,... et
entendre leurs noms au micro, forcément on était aux JO !
Qu’est-ce qui te motive dans la fonction de speaker qu’on appelle aussi animateur-commentateur ?
Le
partage d'abord ! Faire vivre les compétitions, donner une couleur sonore aux événements, tenir le public en haleine, les retenir sur le site, motiver, pour
peu qu'ils entendent, les athlètes dans leur effort,... Ensuite c'est l'aspect
facilitateur de l'organisation qui est intéressant. En donnant les listes de
départ, en précisant les horaires, en rappelant par exemple aux combinards de
prendre des épingles pour la dernière course, ce sont ici ou là des minutes de
gagnées et des compétitions qui ne traînent pas. Enfin tendre le micro aux
athlètes pour recueillir leurs commentaires sur leur course, sur leur concours,
c'est sympa pour le public et pour l'interviewé forcément !
Commentateur sur la piste en plein air ou en salle, sur la route ou en cross, quel est le domaine qui te convient le mieux ? Pourquoi ?
A
chaque fois c'est un exercice différent.
Sur piste nous avons sur une unité de lieu de nombreuses compétitions en
simultané. Il faut pouvoir tout suivre, car le concours de perche est aussi
important que le 100m ou le marteau. Entre les start-lists, les épreuves en
cours, les annonces pour les horaires, les résultats et les podiums, nous ne
sommes pas trop à 2 ou 3 pour le job.
En salle, il y un grand nombre d'athlètes sur un espace plus restreint, il faut
savoir ne pas saturer les messages, sachant que les juges ont besoin de
communiquer entre eux et cela ne tolère pas trop de perturbations sonores.
En cross pour peu que nous ayons une position permettant de voir une grande
partie du parcours, et pouvoir suivre les courses c'est génial. Là on se rend
compte de l'importance de notre rôle. Il faut être aux aguets, pouvoir annoncer
très vite qui va sortir en premier du bois, si un tel ou une telle est toujours
devant,...
Sur la route on a un autre rôle avec des grands moments de vide entre des
passages de coureurs. Il faut alors meubler et tout d'un coup les coureurs
déboulent et là on change de braquet. Il faut être capable d'identifier les
athlètes, évaluer qui se trouve à son niveau ou pas, quel est le chrono espéré,
va t-on vers une perf,... Le palpitant monte comme en course.
Ancien coureur de piste, crossman, routard et maintenant trailer, je n'ai pas
vraiment de préférence. La variété des animations tout au long de l'année, sur
tous les terrains, c'est sympa et cela permet de varier les plaisirs !
On dit souvent qu’une compétition sur piste sans speaker est une compétition qui risque de prendre une heure de retard. Partages-tu cet avis ?
Oui, je
le disais tout à l'heure, surtout pour des compétitions de jeunes et de masse.
Quand cette année à Jean Bouin se présentent plus de 50 séries de 60m,
anticiper en annonçant les noms des participants par course permet de
"fluidifier le trafic". Pour cela je trouve que le terme animateur-commentateur
est peut-être restrictif et qu'il ne porte pas en lui cette fonction ou
mission. Ce que j'aimerais aussi dire, c'est que notre rôle est de plus en plus
reconnu, au niveau des instances officielles fédérales, régionales, et
départementales, mais aussi sur le terrain, par exemple avec nos amis starters
ou les chronométreurs même si j'admets que parfois nous sommes
"bruyants"... Il faut aussi admettre que nous ne disposons pas
toujours d'installations et de sonos de qualité pour oeuvrer. Enfin avec le
temps cela devrait s'améliorer.
L’équipe régionale d’animation est à la recherche de voix. Quel conseil donnerais-tu à celles et ceux qui hésitent à se lancer dans le grand bain ?
Il faut
des voix nouvelles, pour avoir des intonations, des vibrations, des émotions
différentes. Pour se lancer, il faut d'abord être passionné, mais là je n'ai
pas de crainte cela ne manque pas dans le Nord. Ensuite il faut avoir cette
envie de partager notre passion. Le reste cela peut s'apprendre, se travailler.
On peut démarrer tranquillement en annonçant une liste de départ, en donnant un
résultat et on y va progressivement. De toute façon, il ne faut pas avoir peur,
de se lancer. Nous prenons par la main si j'ose dire les nouveaux, pour les
accompagner, les guider, les aider, on fonctionne en duo. Au VAFA, j'accompagne
Yohan (Pruvost) qui se lance progressivement, au début quelques mots, et peu à
peu il se lâche. Maintenant je sais que je peux lui laisser les clés du camion
ou plutôt le micro et partir manger mon sandwich. Je sais qu'il va gérer.
Il ne faut surtout pas hésiter à venir nous voir et tenter l'expérience !
Enfin pour finir, je tiens à te remercier Patrick pour tout le travail que tu
effectues dans l'ombre, pour la commission animation régionale que tu prédises.
Si nous sommes devenus à juste titre des officiels comme les autres c'est le
fruit de ton action, avec d'autres convaincus comme Gaetan Blouin et Claude
Bewey.
J'en profite aussi pour souhaiter à tous mes amis athlètes, dirigeants et entraîneurs Nordistes, une Très Bonne Année 2015 !
22/11 | > | ||
22/11 | > | ||
21/11 | > | ||
20/11 | > | ||
20/11 | > | ||
19/11 | > | ||
19/11 | > | ||
19/11 | > | ||
19/11 | > | ||
19/11 | > | ||
18/11 | > | ||
18/11 | > | ||
18/11 | > | ||
18/11 | > | ||
18/11 | > | ||
17/11 | > | ||
16/11 | > | ||
14/11 | > | ||
13/11 | > | ||
12/11 | > |