Alain Lignier encore sous le charme d’un titre de champion du monde…

       Il en fallait un, il sera celui-là…En effet, à la faveur du titre de Pierre-Ambroise Bosse sur 800 m, Alain Lignier sera le premier entraîneur nordiste à devenir coach d’un champion du monde. Quelques semaines après l’évènement, l’entraîneur tourquennois reste encore sous le charme d’une soirée londonienne hors du commun où on l’a vu partager difficilement son temps d’antenne sur France Télévision, partagé entre son analyse de la course de son poulain et son rôle de coach qui prit vite le dessus, le poussant à quitter le siège pour encourager celui qui allait inscrire l’une des plus belles pages de l’athlétisme français. Les téléspectateurs ont ainsi pu vivre en direct son intense émotion peu après le titre mondial de pierre-Ambroise Bosse.

  Pour la reprise de notre rubrique, il était normal de faire la « Une » de notre rubrique avec Alain Lignier qui a bien voulu revenir sur ce temps privilégié de sa carrière.

   A notre demande de savoir s’il avait « atterri », il reconnaît volontiers que ce ne fut pas facile sur France Télévision car d’habitude l’entraîneur suit plutôt la course de son protégé depuis la tribune. « Le contexte était un peu particulier et cela ne fut pas aisé car j’avais cette double obligation d’être là pour les téléspectateurs mais aussi pour mon athlète…Ce fut en quelque sorte une un moment privilégié. Quand j’ai pris en charge Pierre-Ambroise, à la vue de son potentiel et da quatrième place aux Jeux Olympiques, je me suis dit pourquoi pas champion du monde ? C’était un rêve, celui de tout entraîneur d’amener son athlète au plus haut niveau. Maintenant, le rêve est devenu réalité, tout en se disant que ce n’est pas une apothéose, surtout quand on caresse désormais celui des Jeux Olympiques… »

A la question de savoir ce que cela va désormais changer pour lui, l’entraîneur du LMA garde les pieds sur terre. « C’est comme avant, c’est une  joie intérieure, c’est une satisfaction personnelle. Bien sûr, après un titre retentissant, des athlètes commencent à me faire signe pour prendre leur destinée en main, mais je ne vais pas pouvoir entraîner tout le monde. Je préfère que ça soit de jeunes athlètes car c’est une aventure. J’aime construire car c’est ma fonction… »