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A deux jours des finales des
championnats interclubs, nous avons interrogé des dirigeants de clubs, des
entraîneurs et à chaque fois, nous leur avons posé la même question : « Pensez-vous que cette compétition a toujours sa raison d’être ou vous semble-t-elle en
décalage avec l’athlé de 2015 ?... »
Geneviève Meurisse, présidente du Douai Sin Athlétisme et élue au CD de la FFA a choisi de poser la même
question au sein de son club. Elle a synthétisé les avis et nous les
retransmet :
« L'athlé
en 2015, ça prend de plus en plus la forme de trails, de courses spectacle
genre "color me rad", "chti'délire", "mud day",
d'athlé santé.... avec un côté marketing qui dépasse bien souvent le côté
sportif. Avec les interclubs on garde les valeurs du sport : un sport
individuel qui se pratique en équipe, sans chercher à tout prix à
"perfer" individuellement ! Des athlètes de niveau international
se prennent au jeu, pas forcément dans leur spécialité d'ailleurs, l'essentiel
étant d'apporter le plus de points possible au club, sur l'ensemble des
épreuves. Et c'est l'occasion pour les athlètes d'un même club, qui ne se
connaissent pas de se rencontrer, de se découvrir et de s'encourager. Les
"petits nouveaux" apprécient beaucoup d'entendre leur nom vociféré
par des gens qu'ils ne connaissaient pas et qui les encouragent à tout
donner.
La
difficulté pour les clubs d'importance moyenne est de parvenir à aligner 2
athlètes par épreuve : pour éviter les zéros, on multiplie les
"bouche-trous" et jusqu'à la dernière minute on croise les doigts
pour ne pas avoir de forfaits supplémentaires. Ça mine le moral et le physique
d'une poignée de dirigeants. Ne pourrait-on pas inventer une nouvelle formule,
tenant davantage compte de la spécificité de chaque club ? Un athlète par
épreuve + un même nombre d'athlètes répartis sur des épreuves laissées au choix
des clubs. Un club pourrait, par exemple, aligner plusieurs sauteurs en hauteur
alors qu'un autre aurait l'occasion de montrer sa richesse en demi-fond.....
Avec la table hongroise chacun s'y retrouverait et cela motiverait un plus
grand nombre à participer, car il est toujours frustrant pour un(e) dirigeant(e)
de dire à un(e) athlète de bonne volonté : "désolé(e), tu as un excellent
niveau sur le 3000 steeple, mais il y a encore meilleur que toi au club, par
contre si tu pouvais t'essayer sur le 110 haies et le poids on a deux trous
!". Mais c'est là qu'on apprécie les gens qui ont vraiment l'esprit club ! »
Didier Cauchy,
Président de l’ACVA et vice-président du VAFA : « L’athlé a beaucoup évolué et les
interclubs ne sont plus comme dans le passé le rendez-vous de la saison. Dans
nos clubs, de nouvelles sections ont vu le jour : le hors stade, le trail,
la marche nordique, le sport santé drainant une population plus diversifiée et
moins accrocs aux performances. Ceci étant dit, au VAFA, les interclubs restent
un moment incontournable pour plusieurs raisons. La première permet de vivre
deux week-ends en équipe avec un esprit club. Cela permet à certains de se
révéler dans des disciplines qu’ils ne pratiquent pas habituellement, pour
donner un coup de main au club. Cela permet de vivre des émotions collectives
que nous n’avons pas dans des championnats individuels. Finir sur les relais
est toujours aussi grisant que l’on matche pour une montée ou une descente.
Cela permet de situer le niveau collectif du club mais aussi de réunir tous les
athlètes, dirigeants, officiels, entraîneurs et de maintenir un état d’esprit
collectif et rapprocher des athlètes qui ne se côtoient pas forcément pendant
l’année, étant sur des créneaux d’entraînements et de compétitions différents.
En conclusion, si l’état d’esprit a évolué au cours des décennies et que
l’athlé pur et dur n’est plus le moteur de nos clubs, les interclubs sont
indispensables pour cimenter la cohésion et ne pas oublier que l’athlétisme
sport individuel de base est aussi un sport collectif… »
Jean-Michel Leroy,
Secrétaire de l’OSM Lomme : « Chaque
année, au mois de mai, tu fais ce qu’il te plaît, mais surtout, tu participes
aux interclubs. Cet évènement permet aux clubs de retrouver une véritable
identité, un rapprochement entre les athlètes. C’est un jour de fête où les
clubs sont à la fête. Même les Internationaux montrent l’exemple dans leur club
respectif. Les meilleurs sont au rendez-vous et prêts à faire d’autres épreuves
que la leur. Même le champion du monde du saut à la perche enchaîne 110m haies,
longueur et relais. Les interclubs permettent aux cadets sélectionnés dans
l’équipe de s’identifier à l’élite. La suppression des interclubs creuserait
irrémédiablement le fossé entre les épreuves vedettes de l’athlétisme et les
épreuves moins médiatiques comme les lancers. De plus, cet évènement est
indispensable car chaque sport a son championnat et son classement en division.
C’est un moment de communication, de comparaison et de bilan pour les
collectivités territoriales et les indispensables subventions… »
Patrick Demarcq,
Président de l’AC Wambrechies : « Les interclubs tels qu’ils sont, posent
un problème au niveau de la mobilisation des officiels et des athlètes sur deux
tours. Peut-être faudrait-il envisager un seul tour jusqu’au niveau Nationale 3
et trouver une autre date…car les athlètes sont difficilement mobilisables sur
de longs week-ends comme nous les vivons cette année. De plus les révisions
pour les examens posent aussi d’autres problèmes… Personnellement, je déplore
aussi la perte de l’esprit « interclubs » que nous avions connu dans
le passé sur les stades…. »
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